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  • : le blog ut-pupillam-oculi par : Eric
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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 03:02
undefined  Sainte Yvette ( Jutte ou Jutta ), veuve à 18 ans, vécut  dans une cellule en recluse près de l' église d' Huy, en Belgique, afin de prier pour les lépreux et de les soigner, pendant trente ans. Elle réunit autour d' elle une communauté de disciples.

Elle mourut le 13 janvier 1228.

La lèpre était particulièrement redoutée. Des foyers de la maladie étaient apparus en Gaule au IVème siècle, propagée par les contacts avec l' Orient. 
Les malades vivaient à part et inspiraient la terreur. Ils devaient signaler leur passage par une crécelle, pour que l' on s' écarte d' eux. Ils vivaient dans des maladreries, créées dès le VIIIème siècles lorsque la maladie devint endémique. Situées en dehors des bourgs, des bordes - huttes ou cabanes - étaient placées près d' une rivière, car les bains étaient considérés comme salutaires, et toujours en aval des villages, afin de servir d' habitation pour les lépreux qui travaillaient comme cordiers, équarisseurs ou fossoyeurs. 

Seules des personnalités à forte inspiration religieuse trouvaient en elles des ressources pour soigner ceux que le peuple considérait comme atteints par le châtiment divin. Ainsi saint Martin n' hésitait pas à les toucher, de même que des rois comme Robert le Pieux ou saint Louis.
La maladie touchait toutes les couches sociales, le lépreux était considéré comme le malheureux par excellence. Parfois d' autres maladies de peau était assimilées à la lèpre.

Saint Julien l' Hospitalier en créant des maladreries fut l' exemple du saint venant au secours de son prochain, le prochain dont tout le monde s' écarte. Des chevaliers atteints par la maladie n' hésitaient pas à entrer dans les Ordres Hospitaliers pour soigner les autres lépreux. Souvent les maladreries ( ou lazarets ) étaient administrées par les lépreux eux-mêmes. Appelés Frères Donats, car donnés à Dieu, ils devaient en principe mener une vie soumise à la règle de l' Ordre. S' il se mariait, le Frère devait quitter la maladrerie, le plus souvent pour une borderie ou borde, et perdait le profit issu de la gestion des biens communs.
lepreux.jpgL' endémie fut particulièrement forte en Occident aux XI et XIIème siècles ( retour des Croisades ) atteignant parfois deux pour mille habitants. Ce fut à cette époque que l' exclusion des lépreux fut la plus vive et que l' hostilité populaire fut la plus violente. La grande peste au XIIIème siècle en atténua le souvenir et au XIVème siècle, la lèpre reflua. Les dernières ladreries ou maladreries disparurent à la fin du XVème siècle et au tournant du XVIème siècle.

Lien sur sainte Alpais, contemporaine de sainte Yvette, dont la vie fut aussi en lien avec la lèpre :
http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-13537351.html
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