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  • : le blog ut-pupillam-oculi par : Eric
  • : Je me propose de partager quelques réflexions, et de voyager avec vous dans l' univers spirituel de personnalités d' exception. Vous pouvez me laissez vos commentaires, afin que je puisse corriger les articles si nécessaire.
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 13:23
   Jean ( Giovanni ) Marinoni naquit le jour de la Noël 1490 à Venise, de parents venus de Bergame. Il reçut le nom de François comme nom de baptême. Il fut élève à Saint- Pantaléon, fit ses études à Padoue et devint prêtre ; il fut nommé premier sacristain puis chanoine à la basilique Saint-Marc. Ensuite il devint chapelain à l' hôpital des Incurables de Venise. En 1528, il entra dans la Congrégation des Théatins, sous le nom de Jean. Il allait avoir 38 ans. Il reçut l' habit des mains du cardinal Carafa* qui n' était pas encore archevêque de Naples et qui deviendra le Pape Paul IV ( 1476-1555-1559 ), et il fit sa profession auprès de saint Gaëtan de Thiene ( 1480-1547 ). Cet Ordre veillait à la formation des prêtres et était extrêmement sélectif, rigoureux dans les méthodes et exigeant quant aux matières tant profanes que sacrées qui y étaient enseignées.

En août 1533, le bienheureux Jean Marinoni et saint Gaëtan, obéissant à la requête du Pape Clément VII, quittèrent Venise pour Naples. Ils s' occupèrent des incurables à l' hôpital du même nom, puis se fixèrent à la basilique Saint-Paul-Majeur. Les deux Théatins eurent de nombreux fruits spirituels de leurs prédications et de leur apostolat. Ainsi plusieurs de leurs fils spirituels de la noblesse locale créèrent le Mont-de-Piété pour aider à soutenir et à financer les projets des personnes dans le besoin.
Une dame dirigée par le bienheureux, Giovanna Scorziata, fonda une école pour fillettes " le Temple " ; les quatre soeurs Palescandolo furent les fondatrices du Monastère Saint-André-des-Dames, etc...

En avril 1540, le bienheureux Jean Marinoni fut nommé Supérieur de la maison de Saint-Paul-Majeur et directeur spirituel des Dominicaines de la Sagesse.  Animé d' une vie spirituelle intense et mû par une grande pratique apostolique, il était aussi détaché des biens terrestres. C' était avant tout un intellectuel hautement spirituel. Il dirigea des saints connus comme saint André Avellino - qui deviendra son biographe - ou le bienheureux cardinal Paul Burali ou encore Jacques Torno et Salvatore Caracciolo, mais aussi des centaines et des centaines d' autres inconnus. Des foules se déplaçaient aussi pour écouter ses prêches. Il refusa de devenir archevêque de Naples, comme le souhaitait Paul IV.

 A partir de 1558, il rassembla ses forces pour se consacrer à la construction du nouveau Couvent de Saint-Paul-Majeur qui sera terminé trois ans après sa mort. Il mourut lors de l' épidémie de choléra qui dévasta Naples, le 13 décembre 1562. En 1565, le Concile de Trente sera terminé. S' inspirant de l' esprit des Théatins, l' Eglise allait désormais ouvrir des séminaires pour la formation de ses prêtres.

Sa dépouille est vénérée dans la crypte de la basilique Saint-Paul-Majeur, près des reliques des autres saints théatins. Il fut béatifié par Clément XIII, en 1762.

Illustration :
L' Annonciation avec saint Joseph, saint Jean-Baptiste et le bienheureux Jean Marinoni. 
 par  Alessandro Turchi, dit l' Orbetto ( 1578-1649 ), église Saint-Nicolas de Vérone.

* Cofondateur avec saint Gaëtan de Thiene de l' Ordre des Théatins, il en fut le premier Supérieur.

Lien : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-14586069.html
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 19:59
   Le bienheureux Marc-Antoine ( Marcantonio ) Durando naquit dans une famille distinguée de Mondovi, en Italie septentrionale. A l' époque du Risorgimento, c' est-à-dire de l' unité italienne autour de la couronne de Savoie, ses membres occupèrent des postes de responsabilité, en ayant des opinions différentes.
Le père avait des tendances libérales et agnostiques, contrairement à la mère plutôt dévote. Sur les huit enfants, chacun s' engagea de manière diverse, comme par exemple Giocomo qui, impliqué dans les mouvements révolutionnaires de 1831 et 1832 , combattera dans des armées étrangères et deviendra journaliste. Ferme soutien de Charles-Albert de Savoie à partir de 1848, il devint son aide de camp. Il sera ensuite ambassadeur à Constantinople puis ministre des Affaires Etrangères du gouvernement Ratazzi en 1862. Il terminera sa carrière à partir de 1884 comme président du Sénat. 

Giovanni, quant à lui, fut dans sa jeunesse le cofondateur d' une société secrète patriotique - les chevaliers de la liberté  ; contraint à l' exil, il devint général en Espagne où il s' illustra contre les Carlistes, puis il devint chef des troupes pontificales. A l' époque, les armées du roi de Sardaigne Charles-Albert étaient en guerre contre les Autrichiens et avaient demandé l' aide des troupes pontificales, des armées du royaume des Deux-Siciles et du grand-duché de Toscane.
Incapable de résister à l' avance autrichienne à Vicence et ayant désobéi aux ordres pontificaux*, Giovanni Durando fut contraint à la démission et se mit sous les ordres du roi Charles-Albert de Savoie. Il participera à la bataille de Novare, à l' expédition de Crimée et aux batailles aboutissant à l' unité italienne. Il terminera sa carrière comme aide de camp de Victor-Emmanuel II de Savoie, puis comme sénateur.

Marc-Antoine, plus proche de sa mère, manifesta dès l' âge de quinze ans le désir de devenir missionnaire en Chine, entreprise à l' époque extrêmement périlleuse. Il entra dans la Congrégation des Missions de Saint-Vincent-de-Paul qui se reconstituait à peine. Il émit ses voeux perpétuels à seulement dix-huit ans, et fut ordonné prêtre en 1824. Il demeura pendant cinq ans à Casale Monferrato, puis à la maison de Turin dont il deviendra au bout de deux ans le Supérieur jusqu' à sa mort. Ses Supérieurs, plutôt que de l' envoyer au-delà des mers, préférèrent l' associer au relèvement spirituel de la nouvelle Italie.

Le P. Durando s' attela à la tâche et créa, avec l' appui du Supérieur général le Père Etienne, les bases en Italie du Nord de ce que l' on qualifiera plus tard de " catholicisme social ". Il soutint aussi la nouvelle oeuvre de la Propaganda Fidei - la Propagation de la Foi - célèbre oeuvre missionnaire du XIXème siècle, créée à Lyon par Pauline Jaricot ( 1799-1862 ). Il fallait aussi rouvrir les Maisons, fermées ou endommagées lors de la première phase du Risorgimento. En 1855, il ouvrit un collège à Brignole-Sale pour former des prêtres missionnaires destinés non seulement à l' étranger ; mais aussi destinés aux campagnes et aux villes piémontaises. Ceux-ci ne se contentaient pas de prêcher ; mais subvenaient aux besoins matériels des plus pauvres. De pIus, il introduisit dans le Piémont les Filles de la Charité, fondées en France par saint Vincent de Paul au XVIIème siècle. Cette Congrégation qui souffrit durablement pendant et après la révolution française, trouvait un second souffle depuis les apparitions de Notre Dame à sainte Catherine Labouré, simple novice de la Chapelle Miraculeuse à Paris, en 1830.

Les Filles de la Charité travaillèrent dans différents hôpitaux, tant militaires que civils, du royaume de Charles-Albert et plus tard participèrent comme infirmières à la guerre de Crimée. Les vocations furent tellement nombreuses que le roi mit à leur disposition le Couvent de San Salvario construit au XVIIème siècle à Turin, dont la reine Marie-Adélaïde fut la protectrice. Au fil du temps un immense complexe hospitalier fut créé.  [ La ravissante chapelle du couvent, en état de lente dégradation, fut fermée au culte par les Soeurs en 1987 ; mais à la demande de fidèles fut partiellement restaurée et ouverte à la visite une dizaine d' années plus tard...]
Un véritable réseau se constitua donc à Turin de soutien aux pauvres appuyé par les différentes " Miséricordes " ( ainsi étaient appelés leurs centres de soin et de secours ) financés par les " Dames de Charité " de la ville. Des orphelinats, des écoles et des maisons de retraite furent fondés.

En 1837, le P. Durando devint Visiteur de la Province Nord-Italie, jusqu' à sa mort. Il organisait des exercices spirituels pour les prêtres de sa Congrégation et les prêtres diocésains et était absorbé par la gestion des maisons du Piémont. L' archevêque de Turin lui confia aussi la direction spirituelle des Filles de Saint-Joseph, nouvellement arrivées en Italie, ainsi que des Capucines de Turin. Mais surtout, il fut à partir de 1865, le conseiller de Louise Borlotti ( 1802-1873 ), qui fonda les Soeurs Nazaréennes, Congrégation qui rassembla au début des religieuses dans l' impossibilité d' entrer dans des Instituts religieux " classiques " et qui se vouèrent au soin à domicile des malades et à la contemplation de Jésus-Crucifié.

Le Père Durando mourut, le 10 décembre 1880, à l' âge de 79 ans et sa cause fut introduite en 1928. Il fut béatifié par Jean-Paul II en 2002. 

Le bienheureux Marc-Antoine Durando demeure une personnalité marquante de la famille vincentienne en Italie.

* Le bienheureux Pie IX voulait en fait mettre fin à la guerre contre l' Autriche, voyant bien le danger de guerroyer contre une grande puissance catholique, ce qui évidemment lui sera reproché par les patriotes italiens d' inspiration libérale. Le pape avait bien compris aussi qu' il s' agissait du signal de la fin de son règne temporel sur les Etats Pontificaux.
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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 10:08

   Catherine Sordini naquit à Porto Santo Stefano, le 17 avril 1770. A seize ans, elle était promise à un heureux mariage ; mais elle déclina la proposition et entra chez les Tertiaires Franciscaines à Ischia di Castro, près de Viterbe, où elle reçut l' habit religieux en 1799.

Elle avait comme père spirituel Don Baldeschi qui l' inspira dans la fondation d' un futur institut religieux dédié à l' adoration perpétuelle. Entre temps, elle fut élue, à seulement 32 ans, comme abbesse des Tertiaires Franciscaines. Elle se dédia alors à retrouver la règle originelle et à renflouer les comptes...Elle fut aussi favorisée de dons et de faveurs mystiques extraordinaires. Sa réputation d' abbesse dynamique se répandit dans la région ; mais elle n'abandonnait pas son idée de fondatrice. Avec l' accord de l' évêque du lieu, elle quitta ses Soeurs et s' installa, avec la bénédiction du Pape Pie VII, à Rome dans un ancien couvent de Carmélites pour ouvrir la première maison des Soeurs de l' Adoration Perpétuelle du Très Saint Sacrement.

Pendant l' occupation française de Rome, les Congrégations contemplatives furent dispersées et Mère Marie-Madeleine de l'' Incarnation dut prendre le chemin de l' exil à Florence. Elle y fit la connaissance de jeunes femmes qui furent le noyau des nouvelles Adoratrices, lorsqu' elle put revenir à Rome dans une nouvelle maison, en 1814.

En 1818, Pie VII approuva définitivement la Règle de l' Institut, dédié à l' exposition solennelle du Saint Sacrement et à son adoration continue.

La Mère fondatrice mourut  en odeur de sainteté, le 29 novembre 1824, accompagnée de phénomènes mystiques, Elle fut inhumée en l' église Sainte-Anne du Quirinal avec la permission du Pape qui à l' époque demeurait au Palais du Quirinal*. En 1839, sa dépouille fut transférée en l' église Sainte-Marie-Madeleine du Monte Cavallo, nouveau siège des Adoratrices.

 

Aujourd' hui les Adoratrices sont présentes en Amérique, en Afrique et dans plusieurs pays européens. En Italie, elles sont regroupées en une douzaine de maisons.

 

Marie-Madeleine de l' Incarnation vient d' être béatifiée, le 3 mai 2008, en la basilique Saint-Jean-de-Latran.

 

* Aujourd' hui palais du président de la république italienne.

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 13:56
   Brigitte Morello naquit le 17 juin 1610 à S. Michele di Pagana, près de Gênes, dans une famille nombreuse et chrétienne. A 23 ans, elle épousa Mathieu Zancano, originaire de Crémone. Les époux s' établirent près de Parme, à Salsomaggiore. A 27 ans, la jeune femme devint veuve. Elle désirait devenir religieuse et fit voeu de chasteté. Son entrée chez les Capucines lui fut malheureusement impossible et en 1640 elle déménagea à Parme. Elle se mit sous la direction spirituelle des Pères Jésuites. Elle fut guidée vers la voie de perfection spécialement par le P. Antoine Morando, sj.

Afin de répondre au souhait de Marguerite de Médicis, duchesse de Parme et de Plaisance, qui voulait doter la ville d' une institution tenue par les Ursulines, Brigitte regroupa à partir de septembre 1646 des jeunes femmes pour subvenir à l' éducation des jeunes filles. Le 17 février 1649, Mercredi des Cendres, elle fonda avec cinq compagnes une nouvelle branche de la famille des Ursulines, sous la direction spirituelle des Jésuites : Les Ursulines de Marie- Immaculée. Elle prit le nom en religion de Mère Brigitte de Jésus.

Elle n' en fut pas la première Supérieure ; elle ne fut élue à cette tâche qu' en 1665. Malgré sa santé précaire, elle dirigea avec bienveillance et fermeté sa nouvelle famille.

Elle mourut à Plaisance, le 3 septembre 1679, et fut inhumée en l' église Saint-Pierre. Il ne reste plus trace de sa sépulture, seulement quelques unes des lettres de direction qu' elle écrivit inlassablement, ainsi que des ouvrages spirituels. Son procès en béatification ne démarra qu' en 1926. Elle fut béatifiée par Jean-Paul II, en 1998.   
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 22:19
   Albéric Crescitelli naquit en Italie à Altavilla Irpina, en 1863. Son rêve était de devenir missionnaire ; aussi à dix-sept ans entra-t-il au séminaire pontifical Saints-Pierre-et-Paul pour les missions étrangères.

Il fut destiné en 1887, juste après son ordination, à partir pour la Chine, dans la province du Senshi méridionnal. Il dut repousser son voyage, à cause d' une épidémie de choléra au cours de laquelle il se dépensa sans compter. Lors de son départ avec d' autres missionnaires, ils furent tous bénis, au cours d' une audience spéciale, par Léon XIII.

Il parvint enfin au bout d' un long voyage périlleux à sa destination finale. Il s' établit près du fleuve Han et au fil des années convertit de nombreux villageois et fonda de nombreuses oeuvres.
Mais en 1900 la guerre des Boxers éclata contre les Occidentaux ; de nombreux massacres eurent lieu, notamment parmi les Chrétiens et des centaines d' églises furent détruites.
Etant donné que le Père Albéric Crescitelli tenait un orphelinat, il fut accusé de voler de la nourriture sous le prétexte de donner le vivre et le couvert à de pauvres enfants et de priver la population du strict nécessaire. 
Le mécontentement populaire fut dirigé contre lui. Un jour, alors qu' il se trouvait près de la douane de Yentsé-Pien, il fut arrêté, torturé et finalement coupé en morceaux. Ses restes furent jetés dans les eaux du fleuve.

Il fut béatifié par Pie XII en 1951 et canonisé par Jean-Paul II en l' an 2000, avec d' autres martyrs de Chine et du Tonkin. 
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 00:13
  Né  en 1811 à Castelnuovo d' Asti, Joseph Cafasso, malingre et légèrement bossu, entra au séminaire de Turin et devint prêtre à 22 ans.

Il fut un excellent prédicateur et composa un catéchisme pour la jeunesse. Il se tourna spécialement vers les prisonniers, et les condamnnés à mort.


Il fut formé par le théologien Guala, dont il fut le successeur à la tête de son Oeuvre. Il fut aussi un ami proche de saint Jean Bosco.


En 24 années de sacerdoce, il forma des générations de prêtres.
Il fut canonisé en 1947 par Pie XII.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 20:35
Saint Grégoire Barbarigo naquit le 16 septembre 1625 à Venise et mourut à Padoue le 18 juin 1697. Il fut béatifié par Clément XIII en 1761 et canonisé par Jean XXIII en 1960.

La peste bubonnique éclata à Rome en mai 1656 jusqu' en août 1657, faisant des milliers de victimes. Le Pape Alexandre VII, qui était à Castelgandolfo, retourna précipitement à Rome pour encourager les Romains. Il choisit pour diriger les secours un jeune prêtre vénitien, Grégoire Barbarigo, qu' il avait connu lorsqu' il était nonce à Münster, pour les préparatifs de la paix, après la sanglante Guerre de Trente ans. Grégoire Barbarigo était alors secrétaire de l' ambassadeur de Venise. Alexandre VII - alors cardinal Chigi - le suivit dans ses études et le mena au sacerdoce. Lorsqu' il fut élu au trône de saint Pierre, le nouveau Pape appela en 1655 l' abbé Barbarigo à Rome.
En 1657, Grégoire Barbarigo fut nommé évêque de Bergame, puis cardinal en 1658. Il prit saint Charles Borromée pour modèle dans son diocèse et fut attentif à l' application des Canons du relativement récent Concile de Trente. Il mit spécialement l' accent sur l' instruction des fidèles et l' enseignement des clercs.
Lorsqu' il fut nommé évêque de Padoue en 1664, il prit grand soin de la formation théologique des prêtres. il enrichit la bibliothèque de l' évêché et insista sur l' apprentissage des langues anciennes et modernes. C' était un évêque moderne de son époque, en plein renouveau intellectuel. Il n' hésitait pas à enseigner lui-même les enfants du catéchisme.
Il ne plaisantait pas non plus sur la tenue morale et vestimentaire de ses prêtres et de ses religieux. Chargé par le Pape Innocent XI de visiter un couvent romain, il fut pris d' une sainte et violente colère devant tant de relâchement... 

Il fut pressenti par deux fois pour les clefs de saint Pierre ; mais il refusa de devenir Pape. Il lui suffisait de vivre à Padoue, dans l' étude et la charité... 
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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 19:20
   Née le 16 janvier 1884 en Sicile dans une famille de la moyenne bourgeoise, Marie Barba accomplit ses études à Palerme. Après une brève période de vanité, typique de l' adolescence, elle se sentit appelée à la vie religieuse. Elle voulait devenir Visitandine ; mais finalement ce ne fut qu' après la guerre en 1919 qu' elle réalisa son désir. Elle avait 35 ans et entra, sur les conseils de l' archevêque de Palerme, chez les Carmélites Déchaussées de Raguse.
Elle prit le nom de Soeur Marie-Candide de l' Eucharistie et prononça ses voeux solennels en 1924. Ses frères, dont elle avait été le soutien financier, s' étaient opposés à sa vocation. Elle fut élue prieure de son couvent, avec dispense spéciale, seulement quelques mois après l' émission de ses voeux. Cette charge fut confirmée en 1927, 1933, 1937, 1940 et 1944 ! Entre 1930 et 1933, lorsqu' elle ne fut plus prieure, elle devint sacristine et maîtresse des novices.
Elle remit sur pied trois anciens couvents de Carmélites en Sicile et fut à l' origine du retour des Pères Carmes dans l' île en 1946. Chargée de fonder un nouveau Couvent à Syracuse, elle ne vit pas son oeuvre fleurir, car elle mourut avant. En 1947, elle reprit la vie d' obéissance du cloître parmi ses consoeurs ; mais elle fut atteinte d' une maladie de foie qui lui fit subir un véritable martyre, jusqu' à sa mort offerte le 12 juin 1949.
Elle vécut jusqu' au bout le charisme thérésien de l' oblation amoureuse dans la souffrance et la pénitence. Elle priait continuellement pour l' Eglise et les âmes troublées. Elle rendait grâce à NS Jésus pour " les caresses de la miséricorde infinie ", ainsi appelait-elle ses douleurs.

Elle vécut dans les humbles tâches, comme dans celles de la direction, comme une véritable Carmélite, priant et se sacrifiant pour l' Eglise, les prêtres et les pécheurs. Elle suivait en cela la règle de la grande sainte Thérèse, réformatrice de l' Ordre. Elle était entièrement dévouée à l' Eucharistie et à Notre Dame. Elle disait qu' elle avait découvert où se trouvaient joie et sourire, c' était dans l' Eucharistie reçue et adorée, qu' elle appelait aussi source de félicité. Elle aimait spécialement Notre Dame par qui le monde avait pu recevoir son Divin Fils et son Eucharistie.
On sent son continuel combat, jusqu' à l' héroïsme, à travers ses écrits comme par exemple : " J'ai toujours aspiré à donner à mon Dieu le maximum de pureté, le maximum d' amour, le maximum de perfection religieuse. "

Après sa mort, de nombreuses grâces furent obtenues par son intercession. Elle fut béatifiée par Jean-Paul II en 2004.  
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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 21:13
     Marie Schinina di S. Elia, descendante d' une antique famille de la noblesse sicilienne, naquit le 18 avril 1844 à Raguse. Elle fut élevée dans les demeures de sa famille avec des précepteurs et des gouvernantes, dans une atmosphère chrétienne et patriarcale. Elle était particulièrement férue de musique et participait à la vie mondaine que sa condition lui permettait.
Cependant, elle sentait en elle une autre exigence. Pieuse, elle recherchait le recueillement, lorsque ses obligations lui en laissaient le temps. Lorsque son père, le marquis de S. Elia, mourut et que son dernier frère se fut marié, elle resta seule avec sa mère. Elle refusa de se marier, et en 1874 commença un long chemin de conversion.
Elle s' intéressa au sort des pauvres de Raguse et guidée par le Père Carme La Perla réunit autour d' elle des jeunes femmes pour secourir les malades et les nécessiteux. Finalement elle dirigea une petite institution " les Filles de Marie " à partir de 1877 sur les conseils du Père La Perla. Elle préparaient les enfants à la Première communion, faisaient de l' apostolat à domicile, et développaient la dévotion au Sacré Coeur de NSJC. Elles tentaient aussi de remédier à la misère des familles obligées de quitter leur campagne pour chercher du travail en ville.
Lorsque sa mère mourut en 1884, elle éprouva le désir de la clôture religieuse, mais l' évêque de Syracuse l' en dissuada, préférant la voir poursuivre ses oeuvres de miséricorde.
En 1889 avec cinq jeunes femmes, elle fonda l' Institut du Sacré-Coeur, afin de catéchiser les orphelins et les enfants laissés à eux-mêmes de Raguse. Puis elle développa un apostolat spécifique en direction des personnes âgées et des invalides.
Le Pape Léon XIII, lui-aussi apôtre du Sacré Coeur, reçut  en audience la Mère Marie du Sacré Coeur en 1890 et bénit son oeuvre. En 1892 fut posée la première pierre de la Maison-Mère.
Elle organisa une pieuse association pour les dames de Raguse, afin de soulager la pauvreté du peuple. En 1908 et 1909, elle donna asile à de nombreux réfugiés après le terrible tremblement de terre de Messine.

Après avoir consolidé ses fondations et avoir passé une vie de prière et de charité parmi ses Soeurs du Sacré-Coeur, elle s' éteignit le 11 juin 1910, à Raguse, à 66 ans.

Elle fut béatifiée par Jean-Paul II en 1990.  
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 19:11
Saint François Caracciolo naquit le 15 octobre 1563 à Villa Santa Maria dei Chieti. A vingt-deux ans il s' établit à Naples pour entreprendre des études de théologie. Avec d' autres compagnons, Auguste Adorno et son homonyme Fabrice Caracciolo, il fut à l' origine de la création d' une nouvelle Congrégation, les Clercs Réguliers Mineurs, qui reçut l' approbation du Pape Sixte Quint, le 15 juillet 1588.
En plus des voeux d' obéissance, de pauvreté et de chasteté, le fondateur ajouta le voeu de ne pas accepter de dignité ecclésiastique.

En 1593, saint François Caracciolo reçut la charge de Préposé général de la Congrégation qui s' était établie près de l' église de la Miséricorde. Il ouvrit une maison à Rome et bientôt partit pour l' Espagne où il fit deux fondations : une maison religieuse à Valladolid et un collège à Alcala. Il prit en charge les novices de Madrid, puis s' en retourna à Naples à la maison de Sainte-Marie-Majeure.
Il déploya pendant toute sa vie une intense activité apostolique. Il mourut le 4 juin 1608, lors d' un séjour chez les Oratoriens.

Il fut canonisé par le pape Pie VII, le 24 mai 1807. Saint François Caracciolo est l' un des patrons protecteurs de Naples.
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