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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 17:50
   Pascal Torres Llorquet naquit le 23 janvier 1885 près de Valence, dans le petit bourg de Carcagente. Ses parents étaient pauvres ; mais leur vive Foi chrétienne les rendaient dignes d' estime de la part de leur voisins, souvent jaloux les uns des autres.

 Pascal avait hérité de leur Foi. Il vécut dans la modestie et la dignité et mena une vie de chrétien honnête et droit. Il était cantonnier de sa bourgade et aidait à toute sorte de travaux. La modestie de sa situation ne l' empêchait pas, avec l' accord de sa femme, d' aider financièrement des ouvriers plus pauvres que lui. Il y avait aussi cinq enfants à élever à la maison. 

Il se rendait à la Sainte Messe tous les matins et y recevait la communion. Le soir, toute la famille se regroupait pour réciter le rosaire.

Il faisait aussi partie de l' Action catholique qu' il mit sur pied dans son village en 1932 et aussi de la Conférence de Saint-Vincent de Paul pour venir en aide aux pauvres et aux malades ( notamment  à l' hôpital de Fontilles ) ; après son travail, il trouvait donc du temps pour se consacrer aussi à ses oeuvres. Dès sa jeunesse, il avait l' habitude de faire des heures d' adoration nocturne. Tout cela en faisait aussi un père de famille attentif et un mari aimant.

Le curé du village pouvait compter sur Pascal les yeux fermés et en faisait souvent son bras droit. Lorsque la persécution religieuse des années 30 éclata, Pascal redoubla de prières. Il prévoyait quelques années avant la guerre civile que la persécution de l' Eglise ne pouvait que déboucher sur une catastrophe.

Déjà on murmurait dans la région qu' il était " trop catholique " ( c' est ce que la Gestapo dira du bienheureux Marcel Callo  à peine quelques années plus tard ), qu' il faisait les mêmes choses que le curé. Il restait calme et préférait la pénitence, alors qu' au dehors des grèves sanglantes, glorifiées plus tard par les idéologues communistes dans toute l Europe, endeuillaient la province. Pendant les troubles, il fut interrogé par la police révolutionnaire.

Quand plus tard en 1936 les églises et les couvents furent incendiés, le curé confia à Pascal les hosties consacrées. Le soir Pascal et sa femme priaient en présence du Saint Sacrement ; parfois le curé vêtu en civil se joignait à eux et en cachette, dans une atmosphère de catacombe ; on allait porter aussi  les Saintes Espèces à quelque malade, toujours la nuit...Il accompagnait souvent le prêtre qui allait célébrer en cachette les Saints Mystères dans des maisons, masures ou fermes amies...
Cet activisme évidemment n' allait pas passer inaperçu auprès des milices locales anarcho-syndicalistes et socialistes révolutionnaires. Pascal ne voulait pas se cacher et taire ses convictions chrétiennes. Il accueillait même chez lui des religieuses ou des prêtres de passage persécutés. Il avait déjà été arrêté pendant quatre jours en juillet 1936 pour avoir servi la Messe.

Finalement la milice vint l' arrêter le 5 septembre à son domicile. Il avait heureusement eu le temps de confier les hosties à des mains sûres. Une de ses filles se précipita au collège du bourg qui avait été transformé en prison de fortune et put lui parler. Il était résolu et calme.
Le lendemain elle ne le trouva plus, il avait été fusillé avant l' aube, priant avec ses compagnons...

Il fut béatifié, avec d' autres martyrs de la guerre civile, en mars 2001, par Jean-Paul II. 
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