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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 20:27
maunoir1.jpg  Le bienheureux Julien Maunoir est considéré comme l' apôtre moderne de la Bretagne. Il naquit le 1er octobre 1606 à Saint-Georges-de-Reitembault, cinquième d' une famille de six enfants. Son père était marchand de tissus. La famille vivait dans une atmosphère de foi simple et profonde.

Le vénérable Michel Le Nobletz ( 1577-1652 ), missionnaire fameux, apprit mystérieusement la naissance de celui qui lui viendrait en aide.

Enfant, le jeune Julien aimait à réunir ses compagnons de jeux pour leur faire réciter des prières ou pour leur faire faire des processions improvisées. Un prêtre de la paroisse remarqua les aptitudes de cet enfant et en plus de ses heures d' école lui apprit les bases du latin. Il put ainsi poursuivre ses études, entre 1620 et 1625, au Collège des Jésuites de Rennes. Au collège, le jeune Julien ne se laissa pas influencer par des théories ou des amitiés malsaines. Il s' enflammait plutôt pour les missions du Japon, de Chine ou d' Amérique, où les Jésuites déployaient leur apostolat.

Il se décida donc pour le noviciat. Après sa profession religieuse dans la Compagnie de Jésus, il étudia la philosophie pendant trois ans au Collège de La Flêche, jusqu' en 1630. Il eut pour compagnon d' étude saint Isaac Jogues, futur martyr en Amérique du Nord.
Il faisait des retraites spirituelles, comme de coutume, mais il y ajoutait une ferveur et une humilité sincères. Un jour, il nota dans son journal, après une récollection : " J' ai senti avec une joie très pure comme si deux anges m' avaient sorti le coeur de la poitrine et l' avaient pressé pour en extraire toutes les affections naturelles. "

Le 15 juillet 1628, il se sentit consumé toute la journée par le feu du divin amour. Il entrevit alors ce qu' il aurait à souffrir pour le Seigneur. Il gravit à cette époque les degrés de l' union mystique. 
Ses supérieurs ne remarquaient qu' un jeune religieux affable, animé par une charité discrète et une constante application aux travaux intellectuels et aux règles de la piété ; mais ils distinguèrent déjà son obéissance parfaite et sa ferme maîtrise de soi.  
Il devint professeur au Collège de Quimper ; mais intérieurement il ne renonça pas au désir de devenir missionnaire dans de lointaines contrées.

Un de ses confrères l' exhorta à apprendre le breton ; mais il répliqua qu' en plus du grec et du latin qu' il connaissait, il lui suffisait d' apprendre maintenant les langues des Indiens du Canada.

Un jour, lors d' un pélerinage à la Vierge, il eut la vision intérieure de quatres saints évêques bretons. Il se décida donc à apprendre le breton, afin d' être plus proche des populations qui dans leur immense majorité ne parlaient pas le français.
En 1631, il se voua à la prédication et à l' apostolat auprès des paysans bretons. Malade en 1632, il fut transféré à Tours, puis à Bourges pour se préparer à l' ordination sacerdotale. Il y fit la connaissance de saint Gabriel Lallemant qui allait devenir martyr au Canada en 1646.

Sa santé s' altéra gravement, et il reçut la certitude que s' il guérissait, il se vouerait totalement aux missions bretonnes. Il fut ordonné prêtre en 1637 et il devint professeur au Collège de Nevers. Au bout de sept ans, il reçut la permission de retourner en Bretagne, à Quimper. 

C' est alors qu' il fut invité par le P. Michel Le Nobletz à faire une confession générale au Conquet. Il l' invita aussi à lui succéder dans son oeuvre d' évangélisation.
maunoir2.gif
Il commença à prêcher à Douarnenez, puis Ouessant, Molènes et l' île de Sein et se mit à composer en breton des cantiques illustrant les principaux mystères de la religion. Sa réputation grandit parmi la foule, lorsque des guérisons inexpliquées eurent lieu. Il dut toutefois affronter la calomnie ; mais en 1642 l' orthodoxie de ses compositions fut confirmée par les autorités ecclésiales.

Il parcourut à pied ou à cheval toute la Basse Bretagne. Ce fut un missionnaire infatigable. Il confessait des foules entières.  Alors que le P Le Nobletz avait opéré seul, le P Maunoir suscita des vocations. Parfois, il partait se recueillir pour un temps de retraite, mais bien vite il reprenait la route...

En 1671, il décida de créer une oeuvre de récollections spirituelles qui fut couronnée de succès. Pendant l' hiver 1683, retournant à Quimper, le P Maunoir fut prit de fièvres. Il s' arrêta à Plévin, où il mourut ayant reçu les derniers sacrements, le 28 janvier 1683.

Il fut béatifié en 1951 par le pape Pie XII qui le déclara comme l' un des protecteurs de la Bretagne.
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